Pistes de recherche :
La main :
- raccordement des morceaux épars de l'espace, connection,
extériorisation, plier-déplier
- art pariétal (premières expériences de l'extériorisation du soi
par le geste)
Le turritopsis-nutricula :
- bloc mouvement, régénérescence cyclique infinie (immortalité),
boucle, devenir perpétuel et intensif, force primitive
- metazoaire précambrien (500 millions d'années)
- "Point de solides, non plus, dans leur corps de crital
élastique, point d'os, point d'articulations, de liaisons
invariables, de segments que l'on puisse compter..." [Paul Valéry,
"Degas Danse Dessin", Paris, Folio/Essai (p.34)]
Comment les méduses optimisent leurs mouvements de propulsion
Le Corps sans Organes
"Un CsO est fait de telle manière qu'il ne peut être occupé,
peuplé que par des intensités. Seules les intensités passent et
circulent. Encore le CsO n'est-il pas une scène, un lieu, ni même
un support où se passerait quelque chose [...]. Le CoS fait passer
des intensités, il les produit et les distribue dans un spatium
lui-même intensif, inétendu."
Gilles Deleuze, Félix Guattari, "Mille plateaux", Paris, Éditions
de Minuit, 1980, (p.189)
Le Corps non-pensant
"Penser, c'est apprendre ce que peut un corps non-pensant, sa
capacité, ses attitudes ou ses postures."
Gilles Deleuze, "L'image-temps", Paris, Éditions de Minuit, 1985,
(p.246)
L'éthologie
"(…) L’Ethique de Spinoza n’a rien à voir avec une morale, il la
conçoit comme une éthologie, c’est-à-dire comme une composition
des vitesses et des lenteurs, des pouvoirs d’affecter et d’être
affecté sur ce plan d’immanence (…) L’éthologie, c’est d’abord
l’étude des rapports de vitesse et de lenteur, des pouvoirs
d’affecter et d’être affecté qui caractérisent chaque chose. Pour
chaque chose, ces rapports et ces pouvoirs ont une amplitude, des
seuils (minimum et maximum), des variations ou transformations
propres. Et ils sélectionnent dans le monde ou la Nature ce qui
correspond à la chose, c’est-à-dire ce qui affecte ou est affecté
par la chose, ce qui meut ou est mû par la chose. (…) »
Gilles Deleuze, "Spinoza. Philosophie pratique", Paris, Éditions
de Minuit, 1981, (p. 168)
La répétition
"Dans le théâtre de la répétition, on éprouve des forces pures,
des tracés dynamiques dans l'espace qui agissent sur l'esprit sans
intermédiaire, et qui l'unissent directement à la nature et à
l'histoire, un langage qui parle avant les mots, des gestes qui
s'élaborent avant les corps organisés." (p.19)
"Le seul même c'est le retour de ce qui diffère." (p.59)
"Ce qui compte est la divergence des séries, le décentrement des
cercles, le monstre." (p.94)
Gilles Deleuze, "Différence et répétition", Paris, PUF, 1968